Le nouveau président Bassirou Diomaye Faye a promis de renégocier les contrats, et a annoncé parmi ses premières mesures, un « audit du secteur minier, gazier et pétrolier ». Son mentor Ousmane Sonko, qu’il a nommé Premier ministre, s’en était pris pendant la campagne à « certains intellectuels complexés (qui font) croire qu’il est impossible de renégocier » ces contrats.
L’économiste international et spécialiste de développement industriel Papa Demba Thiam assure que « la plupart des contrats miniers ou d’hydrocarbures sont renégociés » dans le monde, et cite l’exemple de la zone Amérique latine-Caraïbes où selon lui, « 40 à 92% des contrats » sont « renégociés sur une période allant de 1 à 8 ans » après leur signature.
« On brandit l’épouvantail des risques en disant que le pays qui le fait ne sera pas considéré comme sûr et ça va faire fuir les investisseurs. C’est une forme de chantage politique et moral sur les pays sous-développés », estime-t-il. Qu’attendent donc les nouveaux dirigeants du Sénégal pour renégocier ces accords dans l’intérêt exclusif du peuple ?