Sénégal : Vers une nouvelle débâcle pour Macky Sall devant le Conseil constitutionnel ?

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Comme annoncé le président sénégalais Macky Sall a organisé le dialogue national au début de cette semaine. Les acteurs pertinents n’y ont pas pris part. Et les informations qui sortent de ces assises font croire que Macky Sall risque de s’embourber complètement.

Selon ces informations, il a été proposé d’organiser l’élection présidentielle le 2 juin 2024. Or, le Conseil constitutionnel a fait savoir que le mandat du président de la République ne peut pas excéder le 2 avril 2024. Que va-t-il alors se passer à cette date ?

Macky Sall va-t-il céder sa place au président de l’Assemblée nationale conformément aux dispositions constitutionnelles portant sur la vacance du pouvoir ? Par ailleurs, il semble que l’on pourrait réintroduire les dossiers de certains candidats recalés comme Karim Wade du PDS.

Cette annonce semble donner raison à ceux qui pensent que la future élection vise à porter le fils de l’ancien président au pouvoir par tous les moyens, et à empêcher les souverainistes du camp Sonko d’y parvenir. Mais, comment cela va-t-il se faire ?

Les membres du camp au pouvoir affirment que le processus électoral est irréversible, même s’ils l’ont eux-même stoppé… Et le Conseil constitutionnel dont les décisions sont sans recours, a déjà clôturé la phase des candidatures et a rendu définitives et publiés la liste des candidats.

Macky Sall compte-t-il obliger le Conseil constitutionnel à accepter de réexaminer le dossier de Karim Wade ? Sauf un accord politique avec tous les acteurs, il sera impossible d’effectuer ce tour de magie. Et le camp Sonko refuse toute négociation. Ces opposants ne jurent que par les élections avant le 2 avril 2024.

Même en cas d’accord politique, le Conseil constitutionnel acceptera-t-il de reprendre le processus électoral à zéro ? En effet, c’est ce que tentent de faire Macky Sall et ses collaborateurs. En tout cas, le chef de l’État sénégalais avance vers des difficultés encore plus grande.

Et vu la dernière posture du Conseil constitutionnel, il n’a aucune chance d’imposer une décision quelle qu’elle soit. Pour la loi d’amnistie, il est évident que Macky Sall veut se protéger contre des poursuites judiciaires après son départ du pouvoir.

C’est d’ailleurs la peur qui le pousse à prendre des décisions incohérentes depuis quelques jours, et à se faire rappeler à l’ordre par le Conseil constitutionnel.

Serge Lenoir

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