Au lendemain du coup d’État au Niger et à la surprise générale, le général Mahamat Idriss Déby, président de la transition au Tchad a été invité aux travaux de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao).
Le général Mahamat Idriss Déby a été envoyé à Niamey pour s’entretenir avec les militaires et essayer de les convaincre de remettre Mohammed Bazoum au pouvoir. Il est d’ailleurs le seul dirigeant étranger à avoir pu rencontrer le dirigeant déchu jusqu’à ce jour. Même une délégation de la Cedeao envoyé à Niamey il y a quelques jours n’a pas pu sortir de l’aéroport.
Elle n’a pas pu rencontrer Mohammed Bazoum, pas même le général Abdourahmane Thiani, chef de la junte nigérienne. Il semble que l’armée tchadienne ayant beaucoup collaboré avec l’armée nigérienne, le général Déby connait bien les nouveaux dirigeants du Niger, et qu’il pourrait jouer sur ses relations pour atteindre les objectifs de la communauté internationale.
Tout le monde a pu constater que cette intervention n’a pas eu du succès. Il faut dire que l’opinion publique africaine a critiqué le fait que la Cedeao trouve normal d’envoyer un putschiste pour mettre fin à un putsch. Dans le cadre de l’intervention militaire dont parle la Cedeao et qui est très soutenue par la France, le Tchad avait affirmé qu’il n’interviendrait pas. Ces dernières heures, des informations font penser que le général putschiste pourrait aider des forces étrangères à attaquer le Niger.
En fermant les frontières dans la nuit du dimanche 6 août 2023, les militaires nigériens ont affirmé que des troupes étaient en attente dans certains pays frontaliers. Beaucoup ont pensé au Tchad. Les informations qui continuent de circuler et qui ne sont pas encore vérifiées placent le Tchad sur le banc des accusés.
L’on se souvient qu’à la mort du maréchal Idriss Déby Itno, Emmanuel Macron, président de la France s’est rendu au Tchad pour valider le putsch de son fils. Au même moment, la France s’attaque avec virulence aux autres putschistes. Cette attitude déséquilibrée amène beaucoup à dire que contrairement au putschiste du Tchad, les autres refusent désormais de se laisser dicter les choix à faire.
Et c’est aussi cette situation qui amène les Africains dans une grande proportion à se méfier du Tchad, et à continuer de lui prêter des intentions belliqueuses envers le Niger, en soutien à la France.
Le Papyrus