Les soins familiaux ont toujours fait partie du quotidien des ménages. Même si le Travail domestique non rémunéré (TDNR) est un concept peu connu et qui heurte certaines sensibilités au premier contact, il faut rappeler qu’il s’agit d’une réalité propre aux sociétés africaines.
Les femmes sont particulièrement concernées par ce phénomène qui peut constituer un frein au développement durable.
Le travail domestique dont il est question ici est différent de ce que font les travailleurs et travailleuses domestiques qui sont recrutés et rémunérés. Il s’agit du travail accompli à la maison, notamment des soins familiaux ; non rémunérés d’un point de vue d’analyse économique, l’économie des soins.
Ce sont : la cuisine, la lessive, les corvées d’eau, la recherche du bois, les soins aux enfants etc… Si sur le marché visible, l’apport des hommes est important, l’apport des femmes dans le travail domestique non rémunéré (marché non visible), est plus important.
Ce travail que font les femmes dans le foyer au quotidien est considérable et indispensable. Pendant que l’homme et la femme doivent travailler pour subvenir aux besoins de la famille, les soins familiaux ne changent pas, ils demeurent intacts. Or, il n’y a que 24h dans une journée…
Il se pose alors un problème de compétition de temps; L’on doit pouvoir minimiser cela à travers les politiques publiques. Les femmes pourront ainsi gagner du temps à consacrer à leurs familles, tout en évitant la pollution et le stress.
Il faut des politiques sociales (santé, éducation, emploi, transports etc…) efficaces pour répondre à ce défis.
Le Consortium régional sur la recherche en économie générationnelle (CREG), le Bureau de référence pour la population (PRB), Afrique de l’Ouest et du Centre, et l’Observatoire national du dividende démographique (ONDD) du Togo veulent associer toutes les composantes de la population à la gestion de cette problématique.