Le président Russe Vladimir Poutine ne participera finalement pas au 15è sommet des BRICS qui se tiendra du 22 au 24 août 2023 à Johannesburg en Afrique du Sud. Un mandat d’arrêt a été lancé contre lui par la Cour pénale internationale (CPI). L’Afrique du Sud a ratifié le statut de Rome portant institution de la CPI.
Le pays de Cyril Ramaphosa est donc tenu d’arrêter le chef de l’État Russe et de l’envoyer à la CPI si ce dernier se rendait dans le pays. L’on se souvient qu’il y a quelques années en arrière, l’Afrique du Sud avait reçu l’ancien président soudanais Omar El Béchir alors même qu’un mandat d’arrêt de la CPI était délivré contre lui pour des crimes commis au Darfour.
Dans le cas précis des BRICS, l’on a cru à un moment donné que le président Poutine allait braver ce mandat d’arrêt, se moquer des protestations, des menaces et de la colère de ses adversaires occidentaux, et les narguer en se rendant dans le pays de Nelson Mandela. Il aurait pu le faire… Et l’Afrique du Sud ne comptait surtout pas arrêter ce président d’un puissant pays.
Mais, tout cela n’allait-il pas créer des problèmes à l’Afrique du Sud qui entretient aussi d’excellente relations avec les autres pays de la planète, dont les occidentaux ? Le pays est d’ailleurs le seul en Afrique à faire partie du G20. On comprend que le président Ramaphosa était dans une situation très inconfortable. Recevoir Poutine aurait pu entrainer des conséquences fâcheuses.
De son côté, Vladimir Poutine qui est en guerre avec l’Ukraine, mais aussi avec les puissances occidentales, n’a certainement pas envie de quitter le gouvernail ne serait-ce que pour quelques jours. Et puis, qui peut présager de ce qui pourrait arriver durant son absence tant dans son pays qu’en Afrique du Sud ? Ses adversaires ne pourraient-ils pas tenter un coup de force ?
Voilà autant d’éléments qui auraient pu pousser les deux dirigeants d’un commun accord à prendre la décision difficile d’annuler le déplacement de Vladimir Poutine. Il sera représenté par le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov. Pour rappel, les BRICS sont composés de : Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud. D’autres pays souhaitent y adhérer.
LP