La sécurité nutritionnelle est de nouveau mise en danger en Afrique. Le continent continue d’être le réceptacle de tous les mauvais produits au monde.
L’on apprend en effet que le groupe suisse Nestlé, le plus grand producteur alimentaire mondial, inclut du sucre et du miel dans son lait infantile et ses produits céréaliers vendus dans de nombreux pays économiquement défavorisés.
Un tel ajout va à l’encontre des normes internationales conçues pour éviter l’obésité et les maladies chroniques, selon une étude.
Public Eye, une organisation d’investigation suisse, a examiné 115 produits vendus sur les principaux marchés de Nestlé en Afrique, en Asie et en Amérique latine et au moins 108 d’entre eux (94%) contenaient du sucre ajouté sous forme de saccharose ou de miel.
Cependant, sur les principaux marchés européens de Nestlé, les préparations pour bébés de six mois à un an ne contiennent aucun sucre ajouté.
Or, en 2022, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a plaidé en faveur d’une interdiction des sucres et édulcorants ajoutés dans les produits alimentaires destinés aux enfants de moins de trois ans, exhortant l’industrie à « être proactive » et à « soutenir les objectifs de santé publique » en reformulant les produits pour bébés.
C’est ce genres de situations qui amènent des spécialistes à souhaiter que le continent puisse batailler dur pour conquérir sa souveraineté alimentaire afin de ne plus subir les décisions d’industriels occidentaux sans scrupules.