Tchad/Inondations : Le fleuve Chari a atteint 8,18 mètres… !

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Les inondations se poursuivent au Tchad, notamment à Ndjamena. Les pluies diluviennes et la crue du fleuve Chari ont déjà submergé les rues de plusieurs quartiers de la capitale.

Cet événement est particulièrement intense en cette saison des pluies, et la situation devrait encore s’aggraver dans les jours à venir.

Ce mercredi 8 octobre 2024, le fleuve Chari a atteint 8,18 mètres; un niveau inédit gonflé par les importantes précipitations qui s’abattent sur le pays du général Mahamat Idriss Déby Itno.

Alors que les inondations provoquées par les pluies violentes ont déjà fait près de 600 morts et affecté près de 2 millions de personnes, la capitale Ndjamena fait désormais face aux crues fluviales.

Le Premier ministre Allah-Maye Halina a convoqué mercredi dernier, une réunion de crise avec plusieurs ministres et l’armée pour appeler à la « mobilisation générale ».

la réunion s’est tenue en présence du chef d’état-major général des armées, des commandants des différents corps d’armée, de plusieurs ministres et des maires de Ndjamena ainsi que de ses différents arrondissements.

Le Tchad fait face à une saison des pluies record et cela n’est malheureusement pas étonnant puisque les projections climatiques l’expliquent.

L’Afrique de l’Ouest et la bande sahélienne vont connaître des inondations plus importantes à mesure que la planète se réchauffe.

Cela est dû à un changement de régime. Il ne pleut pas forcément plus, mais de façon plus intense et rapprochée dans le temps. Cela a ainsi été observé lors des inondations de 2022.

Une étude d’attribution avait alors montré que l’événement avait été rendu 80 fois plus probable et 20% plus intense par le réchauffement climatique.

Dans ce contexte, la capacité des sols à absorber de grands volumes d’eau en peu de temps est essentielle, mais l’urbanisation et la géographie de Ndjamena n’aident pas.

Le sol est imperméable, car argileux ou artificialisé, alors que le fleuve Chari déborde facilement en saison des pluies. Face à cette nouvelle donne climatique, il est cependant possible de s’adapter.

Des solutions sont mises en avant : restauration des sols, mise en place d’infrastructures de rétention et d’infiltration de l’eau et enfin le respect des zones inondables.

Edem Dadzie

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