Le Mouvement patriotique du Salut (MPS) a contacté plus de 120 partis politiques et mouvements politico-militaires qui étaient regroupés dans la Coalition pour le “Oui” au référendum constitutionnel du 17 décembre dernier.
Son objectif est de créer une large coalition autour du général Mahamat Idriss Déby Itno, candidat du MPS (le parti fondé par son défunt père il y a plus de 30 ans). Le premier contact a eu lieu lundi dernier.
Une équipe dirigée par un cadre du MPS a alors été mise sur pied pour préparer « un projet de déclaration commune de soutien au candidat du MPS ». Il doit être soumis pour adoption le vendredi 16 février 2024 à tous « ses alliés politiques », selon une invitation signé par Zene Bada.
Le parti du Premier ministre Succès Masra dit ne pas être concerné. De son côté, l’UNDR de l’ex-Premier ministre et aujourd’hui médiateur de la République, Saleh Kebzabo, lui, a décliné l’invitation.
Pour sa part, le leader de l’Alliance Victoire, Théophile Bongoro, estime que « la méthodologie choisie par le MPS pose problème ».
« Il faut d’abord que son candidat Mahamat Idriss Deby dise qu’il a accepté son investiture, on ne va pas soutenir le vent ! », a-t-il lancé. Le président du FPL, Takilal Ndolassem, promet de signer des deux mains.
D’autres politiques enfin accusent le MPS d’« avoir pris les devants dans le soutien au président de transition », pour tenter « de perpétuer sa mainmise sur l’État » tchadien. Des critiques que Zene Bada balaie d’un revers de main.