Le 9 décembre de chaque année, le monde entier commémore la Journée internationale de lutte contre la corruption. Au Togo, l’événement a été célébré en différé par les premiers responsables de l’Autorité de régulation des commandes publiques (ARCOP) ultérieurement appelé (ARMP).
Ceux-ci ont initiés à la grande salle des conférences de la présidence de l’université de Lomé, ce mardi 13 décembre 2022, une conférence débat publique au tour du thème d’actualité qui est : “le rôle des auteurs d’alerte”.
Ont pris part à a cette rencontre, les agents des autorités contractantes des mairies du Grand Lomé, les universitaires, les juges, les acteurs de la société civile et le directeur général de l’Arcop, Aftar Touré Morou, ainsi que les professionnels des médias.
Pendant plus de 50 min, le conférencier, le magistrat Yaovi Fiawonou, premier avocat général près la Cour suprême du Togo a tenu le public en haleine. Dans son exposé, le conférencier est revenu sur les mécanismes légaux et institutionnels dont dispose le Togo pour lutter contre le phénomène de la corruption qui ne cesse de prendre des proportions vertigineuses.
Il s’est ensuite appesanti sur les éléments qui permettent d’identifier des lanceurs d’alertes, les conditions dans lesquelles cela doit se faire et les types de protection qu’il faut leur apporter. Il a enfin expliqué les raisons qui doivent pousser à lancer ses alertes.
Dans son mot de circonstance, le directeur général de l’Arcop est revenu sur la nécessité pour toutes les parties prenantes d’être impliqué dans le combat contre ce fléau qui freine le développement de nos États.
« Les enjeux financiers sont très importants. Nous nous sommes rendus compte que la corruption dans les marchés publiques pouvait avoir un effet très néfaste pour l’économie de notre pays. Au niveau de l’ARCOP, nous disposons d’une cellule d’investigations qui reçoit régulièrement des dénonciations. Ces dernières sont passées de 17 en 2020 à 29 en 2022. La loi prévoit aussi des sanctions. Les auteurs d’alerte ont un rôle très important dans la lutte contre la corruption dans la mesure où ils ont des informations sur des actes qui peuvent nuire à l’intérêt général. Il faut les écouter, faire des investigations et les protéger », a indiqué Aftar Touré Morou