Suite aux récents travaux du Cadre permanent de concertation (CPC), il a été proposé au gouvernement d’augmenter le nombre de députés de 91 à 117. Cette proposition a été faite parce qu’il y avait un débat houleux sur le découpage électoral, et dont l’Alliance nationale pour le changement (ANC) était le principal instigateur.
Le gouvernement en Conseil des ministres sous la présidence du chef de l’État Faure Gnassingbé, a adopté un texte pour prendre en compte ces propositions des membres du CPC. Toutefois, le texte doit encore passer à l’Assemblée nationale pour être étudié avant éventuellement d’être voté par les députés.
Pour le moment, l’on est à l’étape de projet. Mais, à l’instar de plusieurs observateurs, le député togolais Abass Kaboua, président du Mouvement des républicains centristes (MRC), n’est pas totalement d’accord avec cette proposition. Pour lui, le Togo est trop petit pour avoir un tel nombre de députés.
Le Bénin qui fait deux fois la taille du Togo et qui a une population plus grande, a 109 députés. La Côte d’Ivoire qui est encore plus grande et a une population de plus de 28 millions d’habitants, a 255 sièges à l’Assemblée nationale. Sans doute que les plus hautes autorités togolaises ont bien fait les calculs avant de prendre cette décision.
Mais, comme le signifit Abass Kaboua, et avant lui son collègue Gerry Taama, l’Assemblée nationale est budgétivore. Gerry Taama a même dans une récente publication affirmé que l’on n’a pas pu mettre tout le personnel nécessaire à la disposition des députés de l’actuelle législature parce que les moyens ne suffisent pas.
Par ailleurs, il ne faudrait pas perdre de vue que le Togo s’achemine vers la mise en place des institutions comme le Sénat et le Conseil économique et social. Cela veut dire qu’il faut craindre une tension sur les ressources. D’ailleurs Abass Kaboua y voit comme conséquence, l’augmentation des impôts.
Le député Abass Kaboua s’exprimait en tant qu’invité sur New World TV dans la soirée du mercredi 27 décembre 2023.