Transition : Les États du Sahel ne sont certainement plus uniquement dans une logique électoraliste

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Depuis quelques heures, des interpellations viennent de toutes parts pour demander aux autorités maliennes de mettre fin à la transition en cours. En effet, des élections devaient déjà avoir eu lieu. Et le 26 mars dernier, le colonel Assimi Goïta et son équipe auraient dû céder la place à une nouvelle équipe.

Mais, les engagements pris dans ce sens il y a quelques années et qui ont été renégociés avec la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), n’ont pas pu être respecté. Qu’est-ce qui explique une telle situation ? Les dirigeants du Mali ne le disent pas clairement. Mais, la situation sécuritaire n’est pas totalement sous contrôle.

Les attaques terroristes persistent, comme on peut aussi le constater dans les autres pays de l’Alliance des États du Sahel (AES), notamment le Burkina Faso et le Niger. Il faut reconnaitre que ces trois pays ont connu d’importantes avancées dans la lutte contre le terrorisme. Les dirigeants de ces pays essaient également d’assoir des bases solides pour l’avenir de leurs pays.

Et lorsque l’on écoute leurs discours, l’on comprend qu’ils ne sont plus uniquement dans une logique électoraliste; et qui consisterait à organiser les élections, à céder le pouvoir aux civils, à se voir féliciter par la communauté internationale, et quelques années après, à revenir à la case départ.

Au sein des opinions publiques africaines, l’on pense qu’il faut donner encore plus de temps aux régimes militaires en place dans ces pays afin qu’ils puissent déraciner profondément les maux qui minent leurs pays. Que l’on soit d’accord ou pas, il faut reconnaitre que les élections n’ont pas réglé les problèmes au Sahel ces dernières années.

Et puis, ces trois pays ont annoncé leur décision de quitter la Cédéao. Cela signifie qu’aujourd’hui, ils n’ont plus de contraintes soit disant démocratiques, qui parfois précipitent les pays africains dans des problèmes encore plus graves. Si leurs peuples sont d’accords, ces dirigeants évolueront sereinement, sans pression, vers des bases plus solides pour leurs pays.

Serge Lenoir

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