Le jeudi 1er février 2024, l’opinion internationale a appris la condamnation à trois ans de prison du président du parti tunisien Ennahdha, Rached Ghannouchi. Cette condamnation intervient dix mois après son arrestation à son domicile.
Cette peine s’ajoute à celle de quinze mois qu’il purge actuellement pour des propos tenus en public lors d’un enterrement et incitant à la violence, selon la justice tunisienne.
La détention de celui qui fut président de l’Assemblée nationale tunisienne (jusqu’à la prise des pleins pouvoirs par Kaïs Saïed ) se poursuit donc.
Rached Ghannouchi est poursuivi dans plusieurs autres affaires, parmi lesquelles le financement jugé illégal de son parti politique avec des fonds en provenance de l’étranger.
Aussitôt la sentence tombée, son parti a rejeté en bloc les accusations. Cette formation politique qui a connu son heure de gloire après la révolution, semble en mort clinique depuis la reprise en main du pays par le président Kaïs Saïed.
L’ancien ministre des Affaires étrangères Rafik Abdesselam, membre d’Ennahdha et gendre de Rached Ghannouchi, écope de la même peine.
En plus des grandes figures du parti, ce sont aussi les caisses du mouvement qui sont désormais fragilisées, Ennahdha devant s’acquitter d’une somme qui s’élève à un million d’euros dans le cadre de cette condamnation.