L’Union africaine (UA) prévoit de lancer une nouvelle agence de notation financière africaine au deuxième semestre de l’année 2025.
L’objectif est de répondre aux préoccupations des pays du continent face aux évaluations « parfois arbitraires » des grandes agences internationales, selon un rapport publié le mardi 11 février 2025 par le Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP).
Avec nous, il n’a jamais été aussi facile de faire des achats en ligne; Cliquez sur le lien ci-dessous
https://www.amazon.fr/fmc/everyday-essentials?&linkCode=ll2&tag=lepapyrus228-21&linkId=620353a1cabec9e7edeba34ee0853ce5&language=fr_FR&ref_=as_li_ss_tl
Le MAEP précise que cette agence de notation africaine « sera l’une des principales institutions financières qui va œuvrer à équilibrer la position du continent dans l’architecture financière mondiale ».
Les décideurs politiques africains et les chefs de file du secteur des services financiers ont convenu de faire de l’agence « une entité indépendante et pilotée par le secteur privé ».
Son principal atout sera une « sensibilité au contexte, qui lui permettra de générer des informations plus complètes sur le profil de crédit en utilisant des experts compétents basés en Afrique et en bénéficiant d’un accès relativement meilleur aux données ».
La création d’une agence de notation financière africaine avait été annoncée en septembre 2023 par l’UA, après plusieurs années de controverse sur les méthodes des « Big Three » (Moody’s, Fitch et S&P), qui sont souvent accusés d’évaluer avec un « biais négatif » le risque de crédit des économies africaines et de pousser les taux d’emprunt à la hausse, au point parfois de leur fermer l’accès au marché.
« En 2020, alors que toutes les économies subissaient les effets de la Covid-19, 18 des 32 pays africains notés par au moins l’une des grandes agences d’évaluation ont vu leur notation dégradée. Cela représente 56% de notations dégradées pour les pays africains contre une moyenne mondiale de 31% pendant cette période », avait déploré l’ancien président du Sénégal Macky Sall, alors président en exercice de l’UA.
« des études ont montré qu’au moins 20% des critères de notation des pays africains relèvent de facteurs plutôt subjectifs d’ordre culturel ou linguistique, sans lien avec les paramètres qui jaugent la stabilité d’une économie », avait-il indiqué.
Dans un rapport publié en avril 2023, le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) a également révélé que les méthodes d’évaluation des grandes agences de notation ont coûté à l’Afrique des opportunités supplémentaires de financement d’une valeur de 74 milliards de dollars.
LPM