Violences politiques : La Teranga vacille dangereusement …!

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Après la condamnation de l’opposant sénégalais Ousmane Sonko jeudi dernier à deux ans de prison ferme par la justice de son pays pour « corruption de la jeunesse », la rue s’est embrasée. Les violences qui ont eu lieu ont même obligé la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et l’Union africaine (UA) à sortir des communiqués. Le Sénégal, un pays souvent salué comme un modèle de démocratie en Afrique va-t-il sombrer ? 

En tout cas, il faut s’inquiéter. L’on a enregistré neuf morts et des destructions de biens publics et privés. L’université qui ne devrait souffrir d’aucune violation a été impliqué dans les violences. des bus et des édifices sont partis en fumée. L’on déplore notamment des dommages au niveau du Centre d’études des sciences et techniques de l’information (CESTI) de Dakar, une école dont sont issus plusieurs journalistes et communicateurs tant au Sénégal que sur le continent africain.

Durant ces manifestations, des routes ont été bloqués dans tout le pays. Les autorités  ont dû restreindre l’accès aux réseaux sociaux. Les partisans d’Ousmane voient en sa condamnation une possible inéligibilité. L’élection présidentielle aura lieu dans le pays le 25 février 2025, et jusqu’ici le président Macky Sall qui a déjà bouclé deux mandats ne dit pas clairement s’il sera candidat ou non. Cette attitude ne rassure pas plusieurs Sénégalais qui le manifestent violemment.

Ayant favorisé l’avènement d’une nouvelle Constitution dans son pays, certains juristes pensent que Macky Sall peut reprendre sa présidence à zéro. Un grand nombre de Sénégalais ne l’accepte pas, et le débat s’enflamme. Mais, tout comme en 2012 où Macky Sall a dû battre maitre Abdoulaye Wade dans les urnes alors que ce dernier ne voulait pas quitter le pouvoir et que la rue grondait, certains pensent qu’Ousmane Sonko devrait accepter de se mesurer à Macky Sall si ce dernier tient à aller à ces élections sur la base de la nouveauté constitutionnelle.

Au même moment, il y  a des sceptiques pour qui ce sont certaines puissances dont la France qui ne veulent pas voir Sonko au pouvoir. Et que ces derniers feraient tout en complicité avec le président sortant pour que ce dernier soit maintenu au pouvoir. Et puis, maintenant que Sonko est condamné et qu’il risque l’inéligibilité, peut-il encore y avoir match ? Enfin, il y a ceux qui pensent qu’il faut œuvrer à une résolution politique de cette crise. Les camps en conflit pourraient-il y parvenir ?

LP

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