La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) et la Commission économique pour l’Afrique (CEA) mettent conjointement en route une synergie pour une transition énergétique juste dans la région.
C’est à travers la promotion de l’élaboration d’un Cadre stratégique régional pour une transition énergétique juste (JET).
En effet, la région reste très vulnérable au changement climatique où les sécheresses réduisent la production hydroélectrique et les phénomènes météorologiques extrêmes endommagent les infrastructures énergétiques.
Le Cadre stratégique JET proposé pour la SADC vise à transformer ces défis en opportunités transformatrices.
En favorisant le déploiement des énergies renouvelables et une répartition équitable des avantages et des coûts de la transition, ce Cadre ouvre la voie à un développement inclusif et à une croissance durable.
Sur le plan économique, la transition vers les énergies propres peut améliorer la santé budgétaire et la compétitivité.
Une réduction des subventions aux combustibles fossiles, qui représentent actuellement 2 à 5% du PIB de plusieurs pays de la SADC, permettrait aux gouvernements de réinvestir dans les priorités sociales et économiques tout en corrigeant les distorsions du marché.
L’adoption précoce des technologies d’énergie renouvelable pourrait également positionner avantageusement les économies de la SADC sur un marché mondial de plus en plus soucieux du climat.
Le secrétariat de la SADC constate le « manque de diversification et la forte dépendance à une seule forme d’énergie, car certains États membres dépendent de l’hydroélectricité comme principale source d’approvisionnement énergétique, vulnérable aux effets du changement climatique en raison de la sécheresse qui affecte les niveaux d’eau ».
« Il est urgent d’assurer une transition énergétique juste dans la région de la SADC. Actuellement, près de 100 millions de personnes n’ont pas accès à l’électricité et plus de 150 millions dépendent de la biomasse traditionnelle pour cuisiner, exposant ainsi les populations à une pollution atmosphérique intérieure nocive et exacerbant les inégalités socio-économiques », relève Robert Lisinge, de la CEA.
LPM