La gestion de la dette publique doit répondre à un certain nombre de règles dont la transparence. Qu’en est-il de la situation sur le continent africain ?
La transparence dans le cadre de la gestion de la dette, est définie comme le processus par lequel des informations rigoureuses sont disponibles sur la dette.
Selon Hakim Ben Hammouda, ancien ministre des Finances de Tunisie, ancien économiste en chef à la CEA (Commission économique pour l’Afrique), parfois, l’on cherche à cacher les conditions dans lesquelles les dettes sont contractées.
Par ailleurs, des problèmes institutionnels, de ressources humaines etc… rendent difficile la transparence dans la gestion de la dette.
« Dans beaucoup de pays africains, la gestion de la dette n’est pas dynamique. Or, avoir toutes les informations sur la dette est une bonne chose pour la gestion de cette dette ; et cela devient dynamique », a expliqué Hakim Ben Hammouda.
Selon lui, il faut revisiter le cadre légal de gestion de la dette. En effet, dans beaucoup de pays, le cadre légal n’est pas clair ou n’existe pas ; il y a juste une pratique courante.
Il faut aussi mettre en place une unité de gestion de la dette, qui dispose des moyens humains et techniques nécessaires.
Selon les experts, la transparence est une obligation des gouvernants, puisqu’une dette publique, souveraine, peut hypothéquer l’avenir de toute une population.
L’on doit donc périodiquement publier les informations sur l’état de la dette. Les institutions de contrôle (Cour des comptes) doivent faire des audits chaque année, et produire des rapports à envoyer aux parlementaires pour analyses et discussions.
Doit-on pour autant divulguer toutes les informations sur la dette ? Pour information, certaines Conventions de financement contiennent des clauses de non divulgation.
Des experts pensent que de telles dispositions vont à l’encontre de la transparence. Quoi qu’il en soit, l’on préconise de rendre publique toute dette contractée au nom des peuples.