Le vendredi 11 juillet 2025, le Fonds mondial pour la nature (WWF) a publié le rapport : « les poissons oubliés d’Afrique… le plan de sauvetage d’urgence ».
Selon le document, 26% des espèces de poissons d’eau douce répertoriées en Afrique sont menacées d’extinction. Cette situation est due à plusieurs mauvaises pratiques dont la surpêche, la destruction des habitats, la pollution et le changement climatique.
L’on découvre par ailleurs à partir du rapport que le nombre réel des espèces menacées pourrait être beaucoup plus élevé, au vu des lacunes importantes dans la collecte des données.
Pour information, plus de 3200 espèces de poissons d’eau douce ont été recensées en Afrique, dont 28 nouvelles espèces décrites rien qu’en 2024.
Certaines espèces n’ont pas encore été évaluées, et beaucoup le sont encore peu. 558 espèces sont en effet classées dans la catégorie « données insuffisantes » dans la liste rouge établie par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).
L’alimentation des Africains est fortement dépendante de ces espèces. En effet, l’Afrique affiche la plus forte consommation par habitant de poissons d’eau douce au monde : 2,56 kg par personne et par an, soit 28% de plus que l’Asie.
De plus, plus de 3 millions de tonnes de poissons d’eau douce sont pêchées chaque année en Afrique, ce qui représente près de 30% des prises mondiales de ce genre de poissons.
Les poissons d’eau douce jouent aussi, chaque espèce à sa manière, un rôle clé dans la santé des écosystèmes : certains sont des prédateurs, d’autres des herbivores ou des recycleurs de nutriments.
Les auteurs du rapport cité plus haut appellent les gouvernements et les acteurs du secteur de l’économie bleue à lancer un plan d’urgence.
Ce plan doit tirer son essence des études scientifiques, des expériences documentées sur le terrain ; et il doit viser à revitaliser et assainir les écosystèmes d’eau douce.
Edem Dadzie