Togo : Situation épidémiologique post pluies

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Il y a quelques jours, l’Agence nationale de la météorologie du Togo (Anamet) a publié le bulletin climat-santé du mois de juin 2025.

L’on note que durant le mois de juin dernier, la plus forte quantité de pluie a été enregistrée à Kpalimé, notamment à Tové (246,0 mm). La plus faible quantité a été enregistrée à Mandouri dans la région des Savanes (31,2 mm).

Mandouri a connu la température la plus élevée avec 30,8°C ; tandis que Danyi a connu la plus basse (23,3°C). Les villes les plus chaudes étaient : Mandouri, Mango, Dapaong, Kanté, Kara, et Tabligbo.

Danyi a enrgistré l’humidité la plus élevée (96%), et Mandouri a enregistré la plus basse (69%). Durant cette période, l’on a eu 3 à 39 cas de paludisme pour 1000 habitants.

Les districts de la région Centrale, et de la région de la Kara (Bassar, Tchaoudjo, Assoli, Binah, Doufelgou) ont été les zones à forte densité avec 29-39 cas pour 1000 habitants.

Les localités du Sud du pays, notamment le Grand Lomé, ont été les zones à faible densité avec 3-12 cas pour 1000 habitants.

Les zones prioritaires des Infections respiratoires aiguës sévères (Iras) étaient : Tandjouaré, Tône, Kpendjal Ouest et Grand Lomé.

La densité la plus élevée était de 6 à 12 cas pour 100 000 habitants. Les causes de ces problèmes étaient les conditions défavorables et le recours tardif aux soins.

Parmi les zones d’alerte pour les maladies diarrhéiques, Doufelgou et Yoto présentaient une densité élevée. Pour le syndrome grippal, Doufelgou et Yoto nécessitent des actiosn de santé publique prioritaires.

L’humidité élevée et le paludisme élevé ont affecté Doufelgou, Binah, Tchaoudjo (plus de 31 cas pour 1000 habitants). L’humidité élevée et le paludisme faible ont affecté Golfe, Danyi, Ogou (17 cas pour 1000 habitants).

En matière de température, Binah a connu 29,4°C avec le taux le plus élevé de paludisme (39 cas pour 1000 habitants). La région des Savanes a obtenu 29,4-30,8°C avec de faibles taux de pludisme (5-7 cas pour 1000 habitants).

Le Golfe et Tône ont enregistré une humidité élevée et de forts taux d’Iras (14 et 8 cas pour 100 000 habitants). Les zones chaudes étaient Oti, Tône et Blitta avec des taux d’attaque d’Iras bas.

Les zones les moins chaudes étaient Golfe, Doufelgou, avec les taux les plus élevés. À Kpendjal, l’on a connu de faibles pluies avec de faibles taux d’attaque de maladies diarrhéiques.

À Doufelgou, la pluviométrie était importante avec le taux le plus élevé de maladies diarrhéiques. Golfe, Kloto et Yoto ont connu des fortes pluies, avec des taux modérés.

Que retenir de ce rapport ?

L’humidité et la température influencent fortement la transmission du paludisme. L’humidité élevée favorise la survie et la reproduction des moustisques Anopheles. La température régule le développement du parasite Plasmodium et la longévité du moustique.

Les variations de températures prolongent la stabilité des agents infectueux dans l’air, favorisant les Iras. L’augementation de la pluviométrie constitue un facteur de risque pour les maladies diarrhéiques.

Les perspectives pour le mois de juillet 2025 en cours

Selon les prévisions météorologiques, le mois en cours connait des manifestations pluvieuses faibles à modérées ; des quantités de pluies attendues de 10 à 100 mm ; et quelques coups de vent par endroit.

Les risques sanitaires pour ce mois sont : les maladies diarrhéiques, la prolifération des moustiques, et les maladies respiratoires.

Conseils pratiques pour tous

Pour éviter le paludisme, il faut dormir sous moustiquaires imprégnées d’insecticide ; éliminer les gîtes larvaires et utiliser des insecticides ; consulter rapidement un médecin en cas de fièvre ; pratiquer le Traitement préventif intermittent chez la femme enceinte (TPIg) ; adhérer aux campagnes de pulvérisation intra-domiciliaire.

En ce qui concerne les infections respiratoires, il faut se couvrir le nez et la bouche en cas de toux ou d’éternuement ; aérer les pièces chaque jour ; éviter la promiscuité prolongée dans les lieux fermés et surpeuplés.

Dans les ménages, il faut boire de l’eau potable ; couvrir les puits, bidons et récipients d’eau pour éviter la contamination ; se laver toujours les mains avec du savon ou de la cendre ; nettoyer régulièrement les ustensiles de cuisine ; conserver les aliments dans des récipients fermés ; éviter la consommation de nourriture non hygiénique.

Au niveau des communités, l’on doit sensibiliser les voisins à l’assainissement de l’environnement ; ne pas déféquer à l’air libre ; curer les caniveaux ; participer aux journées de salubrité communautaire ; renforcer l’assainissement et la gestion des eaux et des déchets ; nettoyer la végétation autour des habitations.

Edem Dadzie

 

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