Selon le haut-commissariat aux réfugiés, 135 000 personnes ont fui Saké, en République démocratique du Congo (RDC), en une semaine pour venir se réfugier à Goma. Ainsi, les civils s’entassent dans des églises, des écoles, des camps de déplacés déjà surpeuplés, dans des conditions très difficiles.
« En général, ce sont des femmes et des enfants mais parfois ce sont des enfants seuls », explique Stephen Goetghebuer, chef de mission de Médecins sans frontières à Goma. « Parfois, ce sont des enfants qui vivent dans un groupe dont la cheffe de ménage est une jeune fille de 12/14 ans qui s’occupe de ses frères et sœurs », commente-t-il.
« Les conditions de sécurité, d’accès à l’eau, aux latrines mais aussi à la nourriture ou à la santé sont extrêmement précaires. Dans les structures supportées par MSF, on traite en moyenne 60 cas de violences sexuelles par jour », ajoute-t-il.
Ces camps de déplacés, situés aux périphéries Ouest et Nord de la ville, restent très exposés aux combats. Les civils blessés ne cessent donc d’affluer, selon Nagham Awada, porte-parole du CICR à Goma.
« Nous recevons quotidiennement environ 30 blessés par jour. Il y a une augmentation du nombre de civils, aussi beaucoup de ces personnes ont été blessées dans leur fuite par des tirs par balles ou aussi dans le site de déplacés où elles s’étaient réfugiées par des tirs d’obus qui seraient tombés sur le site », ajoute-t-elle.