Quelques jours après son partenaire au pouvoir, le général Mahamat Idriss Déby, président de la transition au Tchad, le Premier ministre Succès Masra, leader du parti Les Transformateurs a aussi annoncé sa candidature pour l’élection présidentielle du 6 mai 2024.
« Oui, je suis candidat », a-t-il hurlé devant ses partisans en liesse. Après l’élimination physique de l’opposant Yaya Dillo par le régime tchadien, il est évident aujourd’hui, que les prétendants sérieux au fauteuil présidentielle, ne sont que les deux personnalités politiques et militaires qui dirigent la transition.
Mais, quel peut être le scénario de ce feuilleton qui se joue sous les yeux du monde entier, et quel peut en être le dénouement ? Il est clair que le président de la République et son Premier ministre sont aujourd’hui en bons termes. Les deux dirigeants semblent partager la même vision.
Mais, quel était le contenu de l’accord qui a poussé Succès Masra à accepter de revenir d’exil, d’abandonner sa posture d’opposant radical aux allures panafricanistes, et de devenir chef de gouvernement d’un pouvoir qui est décrié partout sur le continent africain ? Que lui a-t-on promis ?
Y aurait-il une entente pour devenir président de la République à tour de rôle, partager le pouvoir même après la présidentielle ? L’entente consisterait-elle tout simplement à organiser des élections sur une base égale pour les deux parties afin que le meilleur puisse l’emporter et gouverner ?
Ou bien, Sèccès Masra n’est qu’un accompagnateur du clan Déby contre des avantages ? Ce feuilleton promet d’être riche en rebondissements.