Santé
Les épidémies de Lassa surviennent désormais fréquemment
La fièvre de Lassa, un virus transmis par les rongeurs, qui provoque une maladie grave, est en train de gagner l’Afrique de l’Ouest, le Nigeria connaissant une augmentation marquée du nombre de cas.
La maladie, qui peut provoquer des défaillances d’organes et des hémorragies, n’a pas de vaccins approuvés ni de tests de diagnostic rapide, ce qui complique le traitement. Les survivants peuvent être confrontés à des problèmes de santé à long terme et à la stigmatisation sociale.
Les experts affirment que le changement climatique et l’urbanisation peuvent exacerber sa propagation, tandis que les efforts mondiaux pour développer un vaccin s’intensifient. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) considère désormais la fièvre de Lassa comme une menace potentielle de pandémie, et des pays comme le Royaume-Uni et les États-Unis la classent parmi les maladies à haut risque.
Selon l’OMS, le taux de mortalité de la fièvre de Lassa est de 1%, mais il peut dépasser 20% en cas d’épidémie. La maladie est difficile à diagnostiquer à un stade précoce, à l’instar du paludisme et de la dengue.
L’absence de tests rapides implique de se fier aux laboratoires, qui font souvent défaut dans les régions touchées. Traditionnellement saisonnières, les épidémies de Lassa surviennent désormais tout au long de l’année, ce qui suscite des inquiétudes quant au changement climatique.
International
Togo : La loi climat sonne la mobilisation générale
Jeudi dernier, les députés togolais ont adopté à l’unanimité le projet de loi portant lutte contre les changements climatiques. Quelles sont les avantages d’une telle démarche ?
Le Togo fait de plus en plus face aux changements climatiques extrêmes et aux situations d’urgence, tels que les inondations, les sécheresses, l’érosion côtière, les vents violents et les vagues de chaleur qui sont des conséquences directes auxquelles les gouvernants et la population sont confrontés.
Pour faire face aux conséquences désastreuses du dérèglement climatique et renforcer la résilience des populations contre cette menace, le Togo sous le leadership du président de la République Faure Gnassingbé, s’est résolument engagé dans une dynamique de réformes et d’actions visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Le projet de loi adopté jeudi s’inscrit dans la continuité des engagements du Togo en matière de protection de l’environnement. Il traduit l’engagement du Togo à mettre en œuvre, des actions pour réduire les impacts des changements climatiques tel que recommandé par la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC).
La désormais loi climat vise à doter le Togo d’un cadre juridique et institutionnel de développement résilients aux changements climatiques et à faibles émissions de carbone.
Elle définit et développe des outils et mécanismes d’adaptation aux changements climatiques et d’atténuation des émissions de gaz à effet de serre, valorise durablement le potentiel économique des services écosystémiques et du capital naturel, renforce les politiques de protection de l’environnement et de transition écologique, favorise des investissements massifs dans les énergies renouvelables et contribue à l’efficacité énergétique.
« L’adoption, ce jour de cette loi spécifique sur la lutte contre les changements climatiques donne un levier supplémentaire au gouvernement pour encadrer le processus de développement en intégrant suffisamment l’adaptation des communautés face au phénomène et tenir l’engagement du pays à contribuer à la réduction des émissions », a déclaré Katari Foli-Bazi, ministre de l’Environnement et des Ressources forestières.